C’est Bruner qui développe la notion d’étayage, liée à l’intervention de l’adulte dans l’apprentissage de l’enfant. Il concilie les apports pourtant plutôt contradictoires de Piaget et Vygotsky.
L’étayage, lié au concept de « zone proximale de développement« , est défini comme « l’ensemble des interactions d’assistance de l’adulte permettant à l’enfant d’apprendre à organiser ses conduites afin de pouvoir résoudre seul un problème qu’il ne savait pas résoudre au départ. »
J. Bruner reconnaît six fonctions de l’étayage caractérisant ce soutien temporaire de l’activité de l’enfant par l’adulte :
- l’enrôlement : susciter l’intérêt de l’enfant pour qu’il adhère à la tâche.
- la réduction des degrés de liberté : simplifier la tâche en réduisant la difficulté du processus de résolution, afin d’éviter une surcharge cognitive.
- le maintien de l’orientation : faire en sorte que l’enfant garde l’objectif en vue durant la résolution de la tâche.
- la signalisation des caractéristiques dominantes : faire prendre conscience à l’enfant des écarts qui existent entre ce que l’élève réalise et ce qu’il voudrait réaliser.
- le contrôle de la frustration : essayer d’éviter que les erreurs n’entraînent un sentiment d’échec.
- la démonstration ou présentation des modèles de solution : présenter sous une forme « stylisée » la solution de l’élève, pour que l’élève tente de l’imiter en retour mais sous la forme appropriée.
L’enseignant est médiateur des apprentissages.
L’interaction sociale est nécessaire, c’est-à-dire l’interaction interpersonnelle entre l’enfant et l’adulte dans le contexte de la culture. Bruner parle d’interaction de tutelle.
L’étayage est du domaine verbal (on ne parle pas d’étayage verbal, c’est implicite).